Nariz del Diablo - Équateur

Après une nuit à Baños après nos 3 jours en Amazonie, nous prenons la route en direction de Riobamba, d'où nous souhaitons faire l'une des attractions phares de l'Équateur: le train de la Nariz del Diablo. Il nous faudra 2h pour nous y rendre. Nous allons directement acheter nos billets de train pour le lendemain et nous installons ensuite dans un petit hôtel en plein centre et pas cher du tout.

Le lendemain matin, nous prenons le bus de 8h qui nous emmène à Alausi, d'où part le train, en 2h. Une fois arrivés, nous avons 1h à tuer et faisons donc le tour des boutiques d'artisanat et preons de jolies photos.

A 11h, nous embarquons dans le train, et nous avons la mauvaise surprise d'apprendre qu'il ne nous faudra que 45 minutes pour nous rendre jusqu'à la station de Sibambe, où nous nous arrêterons 1h.

À bord, une guide un peu blasée par son travail nous parle un peu du train, sans grande conviction.

Bon, nous on va quand-même vous en parler un peu de ce fameux train, parce qu'on n'a pas fait tout ce chemin pour ne rien apprendre...

À la fin du XIXe siècle, les équatoriens ont commencé à construire un train, qui avait pour but de relier Guayaquil et Quito. La partie que nous avons découvert, entre Sibambe et Alausi, a été la plus problématique à construire car il s'agit d'une vallée encaissée dans des montagnes. Par un ingénieux système de zigzag, ils ont réussi à déjouer ce problème et à relier Quito. À l'époque, ce trajet entre les deux grandes villes du pays prenait une douzaine d'heures. Ce train n'a même pas fonctionné une centainne d'années, car à la fin des années 90, il a arrêté de rouler. Depuis, certaines portions du trajet sont dédiées au tourisme.

A l'origine, le train reliait Riobamba et Sibambe, mais il part aujourd'hui d'Alausi, car la portion Riobamba-Alausi est en travaux. À la base, on pouvait également faire le trajet sur le toit du train, ce qui devait ajouter pas mal d'adrénaline à la balade! Aujourd'hui, il s'agit d'un train tout ce qu'il y a de plus classique.

La descente jusqu'à Sibambe est gentillette, on ne va pas bien vite et le paysage est joli. Bon, pas forcément plus joli que ce qu'on peut voir parfois lorsqu'on prend le bus.

Nous nous arrêtons un petit quart d'heure pour voir le fameux "Nez du Diable", qui donne son nom au train.

Nous nous arrêtons ensuite à la fameuse station de Sibambe pour une (longue) heure. Nous mangeons le petit snack compris dans le prix du billet, puis nous montons à un musée où un guide nous parle de l'histoire du train et de sa communauté. Un homme fait également payer pour prendre des photos avec un lama, qui porte une selle et qui a un collier où est écrit son nom, "Martina"... Trop triste.

Mais le pire de tout, c'est lorsque des indigènes nous proposent des danses traditionnelles. Voilà, ça nous brise le coeur de les voir là, à devoir danser à chaque fois qu'un train plein de touristes arrive. On a pris quelques photos pour vous montrer, mais ce n'est vraiment pas quelquechose qui nous a amusés. Et ça s'est encore empiré lorsque certains touristes sont allés danser aussi... La fête à Neuneu, le retour.

Vous l'aurez compris, on n'a pas aimé la Nariz del Diablo. Ça nous fait même très mal d'avoir claqué 25$ là-dedans. Les explications n'étaient pas particulièrement intéressantes, le trajet pas d'une beauté exceptionnelle. C'est peut-être le fait de prendre le train qui emballe les gens, mais franchement, on aurait pris la SNCF c'était la même chose. Alors oui, ça devait être super sympa sur le toit, et en faisant une autre excursion le reste de la journée, mais nous, on a perdu 2 jours pour ça.

Enfin bon, on ne l'aurait pas fait on aurait regretté. On l'a fait, mais on ne l'a pas apprécié. On sait pas ce qui est le pire!