8 Mayo 2013
Après une étape très sympa à Trujillo, nous continuons notre descente du pays, direction la ville de Huaraz!
Pour se rendre à Huaraz depuis Trujillo, 2 options: prendre un bus de nuit d'une durée de 8 heures qui nous ferait arriver à destination vers 5-6h du matin, ou bien réaliser le trajet de jour avec, dans ce cas-là, un changement de bus dans la ville de Chimbote. On n'est pas bien pressées, du coup on préfère faire le trajet de jour même si à priori ça sera un peu plus long...
Nous prenons donc notre 1er bus à 6h40 depuis Trujillo, nous arrivons à Chimbote vers 9h et nous nous apprêtons à acheter notre ticket pour Huaraz lorsqu'un employé de la station du bus (que nous surnommerons Pascal Légitimus pour sa ressemblance frappante avec l'acteur...) nous interpelle et nous apprend qu'il y a également des minibus qui font le trajet jusqu'à Huaraz. Ça coûte à peine 2€ plus cher et le minibus réalise le trajet en 2 fois moins de temps (4h au lieu des 8 prévues!). La seule condition c'est d'attendre que le véhicule soit plein pour partir. Après à peine 20 minutes d'attente, nous finissons finalement par prendre place à bord du minibus. La route est magnifique, bien que très sinueuse (l'occasion pour Marie de renouer avec le mal des transports, ça faisait longtemps...)!
Vers 14h, nous voilà donc arrivées à Huaraz alors qu'on avait prévu d'arriver en soirée, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a été efficaces sur ce coup-là! Nous trouvons rapidement un petit hôtel au top et nous profitons de l'après-midi pour faire une bonne grosse sieste comme on les aime!
Remises de notre lever à l'aube, nous partons ensuite nous renseigner sur les excursions à faire dans les alentours. Huaraz est une petite ville de montagne située à environ 3 000 mètres d'altitude, coincée entre la cordillère blanche et la cordillère noire, un vrai paradis pour les trekkers! Du coup plein d'activités sont proposées. Nous suivons les conseils du proprio (jeune mais très pro) de l'hôtel, Daniel, et décidons de commencer "soft" afin de nous acclimater à l'altitude: nous nous rendrons le lendemain au glacier Pastoruri, situé à un peu plus de 5 000m d'altitude, rien que ça!
Le lendemain, nous voilà donc parties en minibus vers 8h30, nous sommes une bonne grosse quinzaine en tout. Après plus d'1h de route, nous faisons une petite pause dans un restau et goûtons pour la 1ère fois au "Maté de Coca" qui devrait nous permettre de survivre à l'altitude. Pour encore plus d'effet, on essaie également les feuilles de coca. Bon, autant le maté passe bien, autant les feuilles de coca, on n'accroche pas du tout! On a goûté pour faire comme tout le monde mais on n'est pas sûres de vouloir retenter l'expérience. Ça a même bien failli faire vomir Fanny!
Nous remontons ensuite dans le bus et pénétrons dans le Parc National de Huascarán, dans lequel se trouve le fameux glacier Pastoruri. Le paysage est une fois de plus de toute beauté.
Nous faisons un 1er arrêt au milieu de nul part, où se trouve une source d'eau naturellement gazéifiée. On peut même y goûter. Verdict: c'est pas terroche, ça vaut pas le bon vieux Perrier...
Après une petite pause rapide nous remontons de nouveau dans le bus puis nous arrêtons quelques minutes plus tard à la "Lagune des 7 couleurs"? Bon, nous on a distingué que 2/3 des 7 couleurs, mais c'était déjà pas tout mal...
Dans le parc Huascarán, il y a également de nombreux arbres qui peuvent atteindre une hauteur de 6 mètres et qui ressemblent un peu à des cactus et répondent au doux nom de Puya Raimondi.
3ème arrêt express ensuite au niveau de peintures rupestres sans grand intérêt...
Et nous arrivons enfin dans le vif du sujet: la montée jusqu'au glacier Pastoruri! Le bus nous laisse sur le parking, à 4 900 mètres d'altitude environ, il nous faut finir à pied... Nous n'avons que 200 mètres de dénivellé à monter en 1h mais à cette altitude ce n'est pas une mince affaire: la tête tourne, le souffle manque, des sensations qu'on avait déjà expérimentées à Quilotoa et au Cotopaxi, en Équateur...
Pendant la montée, le paysage est magnifique...
En un peu moins d'une heure nous arrivons au glacier: SPLENDIDE! On a galéré mais franchement ça vallait le coup, on vous laisse juger en images... Avoir grimpé à 5 000 mètres d'altitude, tel est notre nouveau record!
Mais un exploit de la sorte a parfois des conséquences douloureuses. Sur le chemin du retour, Marie est atteinte du mal des montagnes: grosse migraine, la tête qui tourne, nausées, un efferalgan par là-dessus et au lit! Il faut croire que la coca n'a pas suffit!
Pour Fanny en revanche, cette excursion a eu un goût de trop peu. Depuis le début du voyage, l'idée de réaliser un trek la fait rêver. Huaraz semble être l'endrot idéal pour tenter l'expérience. Elle réserve donc une excursion pour le lendemain un peu plus "difficille": une rando de 6h dans la montagne pour rejoindre la lagune 69, située à 4 600 mètres d'altitude.
Le lendemain à 6h du matin, Fanny embarque donc dans le minibus de l'hôtel avec une dizaine d'autres personnes, direction encore une fois le parc national de Huascarán. Une fois de plus, le paysage tout au long du trajet est magnifique...
Tout comme la veille, la pause "Maté de coca" est de rigueur avant l'ascension.
Vers 9h, le minibus dépose le groupe sur le parking, à 4 000 mètres d'altitude. La lagune se trouve à 4 600 mètres, 600 mètres de dénivellé donc. Le défi est annoncé.
Le début de la rando est gentillet, il suffit de suivre un cours d'eau, pas de grosse montée à l'horizon...
Puis bientôt ça commence à grimper, on aperçoit des volcan enneigés, il y a quelques cascades par-ci, par-là, les chemins sont très pratiquables, le groupe avance à un bon rythme, tout va pour le mieux pour le moment!
La montée continue pendant encore une bonne heure et demie, le paysage est de plus en plus beau mais au-dessus de 4 400 mètres le souffle commence à manquer, la dernière partie monte à pic et ça commence sérieusement à devenir difficile! Apprendre à connaître ses limites, c'était un des buts du road trip...
Pas question d'abandonner, selon les guides on n'est plus très loin! En arrivant, la fatigue est bien vite oubliée, encore le genre d'endroits où l'on se dit que "ça vallait vraiment le coup d'en chier"! Défi relevé! Lagune bleue émeraude sur fond de montagne grise, du jamais vu!
La traditionnelle pause pique-nique s'impose alors, l'occasion de faire connaissance avec un groupe de français super sympas ayant un peu les mêmes projets que nous: tour de l'Amérique du sud, tour du monde... On est loin d'être les seules à avoir osé partir!
La descente sera un peu plus facile, mais c'est bien épuisée que Fanny retrouve le minibus quelques mètres plus bas. Au retour, petite pause photo près d'un autre lac, pas besoin d'y grimper à celui-ci, le minibus nous y dépose!
Le soir, de retour à l'hôtel, Marie s'est bien remise de ses émotions de la veille, nous voilà donc fin prêtes à partir pour la capitale le lendemain matin!